Pourquoi ?
- labibliodeclara
- 11 nov. 2018
- 3 min de lecture
La vie est un long fleuve tranquille...
Connaissez-vous ce film ? je n'ai jamais voulu le regarder. Pourtant l'histoire n'a pas l'air si mal, une famille, des querelles. Mais voila, la seule raison qui me pousse à ne pas le regarder c'est son titre. La vie n'est pas un log fleuve tranquille. Elle est compliquée, c'est un montagne que l'on dot gravir au pris d'effort incroyable pour, au final, retomber dans la vallée.
Voila à quoi je pensais dans le bus qui me ramenai chez moi après une longue et dure journée de cours au lycée. J'étais en terminale, à quatre mois du BAC et la pression montait. Je suis stressée de nature.
- Salut Daph'
Sursautant lorsqu'on prononça mon prénom, je me rassurai en me disant que les pervers me donnait plutôt des surnoms comme "la bonne" "pétasse" ou "jolie-jambes-ça-ouvre-à-quelle-heure ?" pour les plus soft. En me retournant, je vis mon cousin au troisième degrés (ou quelque chose comme ça), Julien m'adresser un grand sourire. Il s'assit à coté ,de moi.
- Ça va ?
- Euh ouais, et toi ?
- Non, clairement pas.
- Ah... Que se passe-t-il ?
Je m’attendais à une réponse du style "j'ai eu une notre pourrie" ou un autre truc comme ça.
- Mon ex petite amie est morte.
- Quoi ?
- Elle s'est suicidée.
- Oh non... Je suis désolée. Ça a du te faire un choc.
- Pas tellement, je ne l'aimait pas.
- Pourquoi tu es sortie avec elle alors ?
- Pff, longue histoire.
- Ah... Bon ben, c'est mon arrêt, a plus .
- Bye.
Je descendis du bus et marchai en direction de mon immeuble. Une fois dans ma chambre je ressentis le besoin de me mettre à mon ordinateur. Instinctivement, j'ouvris le traitement de texte, et commençai a taper le début dune réflexion qui pointait dans ma tête.
Cela commençai par ce mot :
Pourquoi ?
Pourquoi ma famille ne s'aime pas ?
Pourquoi mes grands parents ne peuvent plus se voir ?
Pourquoi mon oncle est interné en hôpital psychiatrique ?
Pourquoi mes parents sont au bord de la dépression ?
Pourquoi... Pourquoi je suis si seule ?
Pourquoi les gens se font voler, tuer, agresser chaque jour ?
Pourquoi on ne peux même plus prendre les transports en commun sans être confrontés a des "frotteurs" ?
Pourquoi le racisme a de plus en plus force de loi ?
Pourquoi la pauvreté et le malheur s'abattent-t-ils sur nous ?
Pourquoi la société part à la dérive ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Je finis par refermer l'ordinateur sans prendre la peine de sauvegarder. Il était l'heure de manger.
Le lendemain, une autre journée, une autre date, un autre soleil, un autre temps, un autre lieu. Enfin, pas totalement. Toujours le même lieu : Le lycée.
Ma seule hâte est de m'en aller. De partir. De ne plus voir, ni ma famille, ni mes amis.
Juste, de quitter ma maison et de m'installer dans un petit appartement près d'une bonne FAC. Il n'y a que ça qui trouve grâce a mes eux ces temps-ci. Que ce rêve.
Certains ont pour rêve de faire le tour du monde ou de s'acheter le dernier iPhone (1659 euros !!!), moi, mon rêve c'est d'être enfin indépendante. De pourvoir organiser mes journées comme bon me semble.
Allez en cours, réviser des matières qui me plaisent
Travailler, certes, mais dans mon environnement, dans un endroit ou je me sens bien
Passer le temps que je veux au jardin jap'
Finir la journée sur mon lit, devant Netflix, avec mon chat et un chocolat chaud.
En un mot : être libre
Libre d'échapper à cette atmosphère pesante et triste qui règne, tant chez moi que chez mes grands parents paternels.
Libre de ne plus entendre les hurlements de mes grands parents maternels.
Libre de crier si cela me chante.
Libre de rire lorsque j'en ai envie.
Libre de pleurer
Pleurer sans être jugée.
Pleurer sans avoir à mendier des consolations.
Pleurer sans avoir à sourire pour rassurer autour de moi.
J'en ai assez de sourire. Assez de me cacher derrière une façade.
Mais lorsque tout va mal, que peut-on faire hormis lever les masques ?
Se cacher. c'est tout ce que j'ai trouver.
Construire. Petit à petit. Je construis une muraille pour me protéger. Je parais ainsi sans cœur mais c'est normal, je ne ressens plus rien. Je suis comme... anesthésiée de l’intérieur. Et pourtant je pleure. Trop.
Je suis seule. Entourée d'une multitude de personnes bienveillante (my girls are all for me ;) mais seule.
Mais je ne m’arrêterai pas de vivre. Surement pas. Je serai heureuse, personne ne m'en empechera, personne ne m’arrêtera.
Parce que je l'ai décidé.
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Une histoire qui sort du cœur
Clara.
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